Minute Portrait avec Noë Monin, artiste-auteur de bande dessinée breton et intervenant en character design et storyboard à l’AGR, l’École de l’Image de Rennes.
Quel est ton parcours ?
Noë Monin : Je suis titulaire d’une licence d’Arts plastiques et j’ai ensuite réalisé de nombreux stages de bandes dessinées lors de ma jeunesse. Je suis plutôt un auteur autodidacte, j’ai appris par moi-même en lisant et regardant différents collègues. C’est en sortant de la fac que je deviens auteur de bande dessinée.
Raconte-nous ton métier.
Noë Monin : Je suis auteur de bande dessinée, mais aussi illustrateur freelance. J’ai eu une période où je créais des character design et des illustrations pour jeu vidéo. Je me suis remis rapidement à la bande dessinée avec un projet personnel : “Les Lâmes d’Âpretagne”. J’ai également réalisé des adaptations de dessins animés…
Aujourd’hui, je travaille sur une bande dessinée créée par Michel Bussi et de Fred Duval aux éditions Depuis, elle s’appelle 5 avril et qui sortira en mai prochain.
Pourquoi avoir la volonté d’enseigner à l’AGR?
Noë Monin : Être auteur de bande dessinée est un métier de transmission puisqu’on va transmettre une histoire avec des dessins. Ce milieu ou plus globalement le milieu artistique est difficile, il est donc important de former les plus jeunes dans cet univers.
Ce transfert de connaissances va permettre aux étudiants d’avoir les clés que je n’avais pas forcément quand je me suis lancé et ils vont pouvoir éviter de nombreux écueils.
Comment fais-tu la transition entre ton métier et ton enseignement ?
Noë Monin : Je suis un auteur assez instinctif étant donné que j’ai appris en autodidacte. J’essaye de leur transmettre cette façon de travailler en insistant sur l’autonomie. Pour ça, je fais remplir un carnet de croquis aux étudiants, ils peuvent ainsi voir leur évolution en dessin depuis le début de l’année.
Où se situe ton cours dans la chaine de production ?
Noë Monin : Je forme aux métiers de character designer et storyboarder. Ce sont des corps de métiers qui arrivent dans le début de la chaîne de production.
Le storyboard définit les premières esquisses de l’histoire racontée. Il va définir les différents plans ainsi que les différentes actions de l’histoire. C’est la première étape de la chaîne de production après la conception du scénario.
En parallèle ou après la finalisation du storyboard, d’autres équipes vont travailler sur la conception des personnages de cette même histoire.
Quelles valeurs souhaites-tu transmettre aux étudiants ?
Être autonome, de savoir travailler et de se faire confiance.